Personne ne le croira de Patricia MacDonald

personne02Personne ne le croira : roman / Patricia MacDonald. – Paris : Albin Michel, [2015]. – 343 p. ; 23 cm. – ISBN 978-2-226-31469-7

Quatrième de couverture

Nouveau nom, nouvelle ville, nouveau départ… Hannah et Adam n’aspirent qu’à mener une vie paisible et sans histoire aux côtés de leur adorable petite Cindy sur laquelle ils veillent tendrement. Attirant sur eux l’attention des médias, une tragédie inattendue vient bouleverser les plans du couple. Pour échapper au danger qui les menace, ils vont devoir affronter un passé qu’ils tentaient d’oublier. Et qui les a rattrapés.

Patricia MacDonald n’a jamais été aussi loin. Exploration au scalpel d’une famille ordinaire, Personne ne le croira nous plonge au cœur d’un cauchemar insoupçonnable. Dont la première victime est… une petite fille innocente.

L’auteur

Patricia Jean MacDonald est née en 1949 à Greenwich dans le Connecticut aux États-Unis. Elle fait ses études à l’Université de Boston en journalisme. Elle travaille d’abord comme rédactrice pour de nombreux magazines. Elle est également éditrice.

Elle publie son premier roman The Unforgiven en 1981 et débute ainsi sa carrière d’écrivain. Elle écrit principalement des romans de suspense. Auteure renommée mondialement, ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues. Elle a reçu de nombreux prix et plusieurs romans ont été adapté à la télévision.

Elle est mariée à Art Bourgeau, libraire et lui-même écrivain. Ils habitent à Cape May près de Philadelphie.

Bibliographie partielle

  • The Unforgive, (1981)
  • Stranger in the House (1985)
  • Little Sister (1986)
  • No Way Home (1989)
  • Mother’s Day (1994)
  • Secret Admirer (1995)
  • Lost Innocents (1997)
  • Safe Haven (2000)
  • Not Guilty (2002)
  • Suspicious Origin (2003)
  • The Girl Next Door (2004)
  • Married to a Stranger (2006)
  • Stolen in the Night (2007)
  • From Cradle to Grave (2009)
  • Cast into Doubt (2010)
  • Missing Child (2011)
  • Sisters (2012)
  • I See You (2014) (Personne ne le croira, 2015)

Mes commentaires

Personne ne le croira mais tout le monde l’a deviné dès les premières pages… C’est ce que je me suis dit au début de ma lecture. Et puis peut-être que je me trompe, que je me suis dit ensuite. Mais non, ai-je dit en refermant le livre, j’avais bien deviné. Peut-être que je lis trop et que je regarde trop la télévision… mais il est difficile pour moi d’être surprise par une intrigue. Je devine assez vite le « punch ».

Ce qui ne veut pas dire que la lecture ne fut pas agréable. Juste sans surprise.

Alors, voici une petite famille qui semble sans histoire. Un père, une mère, une adorable fillette, qui semblent bien ordinaires, sauf qu’ils sont bien discrets et qu’ils ne se mêlent pas trop aux autres. Et puis, un jour la petite fille sauve la vie de sa gardienne. Une belle histoire aussitôt diffusée par les médias. Mais un véritable cauchemar pour les parents qui ont maintenant peur. Car ils vivent tous les trois sous de fausses identités et surtout dans la peur d’être reconnus et retrouvés. Par qui ? Par leur propre fille qui est la véritable mère de la fillette.

Des retours en arrière permettent alors de connaître les raisons pour lesquelles ils se sont enfuis et ont kidnappé leur petite-fille.

Ils ont toujours eu une vie normale, ordinaire et heureuse. Couple américain normal avec une fille précoce, brillante, mais un peu rebelle. À 20 ans, leur fille, déjà mère d’une petite fille, étudie en médecine et vit encore avec eux. Malgré ces difficultés, les parents adorent leur fille et leur petite-fille. Et lorsque que leur fille est accusée du meurtre de son petit ami, ils feront tout pour la défendre. Mais petit à petit les façades tombent. Leur fille devient une étrangère à leurs yeux. Et lorsque finalement, ils comprennent la vérité, ils n’ont d’autre choix que de s’enfuir avec la petite pour la protéger de sa mère. Leur propre fille.

Le roman de MacDonald est très puissant. On sent très bien l’amour que les parents ont pour leur fille ainsi que l’incompréhension et le déchirement qui se produisent en eux quand ils se rendent compte que leur enfant est un monstre. Le texte est fort et il est vrai qu’on imagine difficilement qu’une femme peut agir de la sorte avec un enfant, son enfant. Ils se sentent responsables, coupables… Est-ce leur faute si leur fille est ainsi ? Qu’ont-ils fait pour qu’elle devienne un monstre ? L’a-t-elle toujours été ? Comment l’aimer encore, comment cesser de l’aimer ? Peut-on l’aimer mais vouloir la fuir ? Des questions sans réponses. Ils ne peuvent que penser à sauver leur petite fille, la protéger et espérer que leur fille ne les retrouvent jamais.

Le livre se lit rapidement, le texte est fluide et simple. L’intrigue bien menée et serrée. Roman bouleversant. Mais encore une fois, je n’ai pas senti de surprises ou même de suspense. Une histoire tendue, un drame psychologique intense, oui. Mais un suspense rempli de rebondissements et de mystères, non.

Une belle lecture que j’ai apprécié, même si je m’attendais à plus.

Les mots de l’auteur

Hannah s’écroula dans le rocking-chair devant la fenêtre. Autrefois, dans leur premier appartement, elle s’était souvent assise dans ce fauteuil, avec son bébé dans les bras. Elle berçait Lisa, elle rêvassait, imaginant la vie future de sa fille. L’université, le mariage, la réussite, des enfants. Jamais, dans ses rêves les plus extravagants, elle n’avait envisagé une accusation de meurtre. À l’époque, c’était inconcevable. Et maintenant, des années plus tard… » p. 78

Pour en savoir un peu plus…

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